A l’époque des dernières années de lycée, je hantais les cours de tennis en plus de m’adonner à de très solides entraînements journaliers d’athlétisme.
J’étais perclus de douleurs au dos, cervicales, aux genoux, au coude droit, car soi-disant je jouais trop au tennis, au poignet droit
et certain soir j’avais tellement mal au dos que je restais en position allongée durant la moitié de la soirée.
J’avais vu des tonnes de monde et j’étais totalement insatisfait tant tout était inefficace.
J’avais 20 ans et j’étais cassé de partout. La liberté pour moi résidait dans la récupération de mes facultés physiques,
c’était une urgence absolue si je voulais continuer à faire ce que j’aimais et pouvoir entrevoir la vie avec optimisme.
Alors je décide de ne plus faire carrière dans le tennis, mais la santé pour trouver une solution à mes problèmes et donc à ma vie.
Après avoir réussi mon baccalauréat de lettre je fais une prépa kiné et réussi in extremis à décrocher une place dans une école de kinésithérapie pour être trois années plus tard, diplômés..
Mais à ma grande déception, ayant seulement terminé pour obtenir un diplôme vu son cout exorbitant,
cette formation ne me donne strictement aucune réponse pour soigner les problématiques corporelles des autres ainsi que les miennes.
Je décide donc l’année suivante d’étudier l’ostéopathie qui me fascine et à laquelle je consacrerai beaucoup de temps, de travail, de recherche et de questionnements.
La liberté est l'acceptation de ses contraintes. Les accepter est le point de départ pour s'en libérer, et trouver l’énergie et la persévérance pour le faire.
Je démarre ma formation à Nancy, ville magnifique au demeurant,
et rencontre à Annecy deux supers ostéopathes à l’approche radicalement nouvelle et passionnante et décide de me former au sein de ce collège ostéopathique ou ils enseignent.
Il s’agit du C.O.E pour collège ostéopathique européen situé à Cergy-Pontoise.
J’en retire une « compréhension « du corps, une meilleure « intelligence » dans ma pratique, une légitimité pour penser autrement.
Autorisé à travailler ainsi, je désapprends tout le reste et ce sera la base de mon développement futur.
Je rédige mon mémoire en ostéopathie pour obtenir le label ostéopathe DO, et couronne ainsi mon parcours au sein de cette école qui m’a beaucoup fait réfléchir.
J’expose donc mon mémoire en ostéopathie sur une zone qui me passionne :le coude chez le handballeur.
Le corps est complexe et une vie de questionnements et de travail ne suffit pas.
Je réalise à quel point la littérature médicale, autre que chirurgicale, est pauvre sur ce sujet en solutions.
Diplômé et fière de l’être, de nombreuses questions reviennent sans cesse et restent sans réponses.
J’ai la certitude absolue et inébranlable que le corps nous donne accès à la solution de son problème.
-Mais comment lire cette solution avec les mains ?
-Comment comprendre , décoder cette solution ?
-Comment faire pour que mes mains traduisent rapidement toutes ces informations en solution de traitement ?
Je vous promets que ces questionnements m’ont hanté et ont pris la direction d’une partie de ma vie,
car derrière ces solutions extraordinaires pour autrui il y avait la solution pour moi-même qui n’en trouvait aucune.
-Qu’est-ce qui crée le problème ou si vous préférez qu’est-ce qui est en cause ?
-Et comment modifier cette cause ?
la complexité d'atteindre ses limites personnelles ne se fait pas ressentir lorsqu'on apprend, mais lorsqu'on doit désapprendre ce qu'on nous a inculqué.
-Qu’est-ce qui me pose problème alors que je viens d’être diplômé de cette formation?
-Pourquoi je ne trouve pas de réponses alors que tous mes collègues de classe en font leur bonheur?
.Ils mettent scrupuleusement en action tout ce qui a été enseigné
.et sont satisfaits de leur traitement et de leur travail.
.Et moi je ne suis pas satisfait ni de mes diagnostics ni de mes traitements.
Je remets donc en question, diagnostic , traitement, outils et techniques de l’ostéopathie conventionnelle.
Je vais alors chercher à mettre en place une approche complète afin d’exploiter ce que le corps nous livre de plus précieux:
les informations issues de l’intelligence absolue du vivant ou le langage de l’intelligence tissulaire.
Dans ce domaine d’exploration, j’apprends en continu et découvre en permanence de nouveaux axes, de nouvelles possibilités, de nouvelles combinaisons, de nouvelles combinaisons d’informations qui me permettent de traiter de façon plus rapide et plus juste, ainsi que de nouveaux liens qui donnent un éclairage totalement nouveau et repousse mes limites ou les limites de n’importe quel thérapeute qui appliquerait cette approche.
Mais ils ont l’immense inconvénient aux yeux de nos bipèdes célébrés de ne rien couter et de ne rien rapporter.
Cette gratuité est un sérieux obstacle tout comme
les immenses remises en question qui seraient engendrées
sur ce qui est proposé aujourd’hui pour la santé humaine.
Car proposer un traitement est une action qui fait suite à ce raisonnement :
Qu’est-ce qui ne va pas chez ce patient, quelle est sa maladie et quel médicament pour cela.
Mais si vous incluez la recherche de causes, cela donne:
Pourquoi ce patient est-il malade ? Qu’est-ce qui cause son symptôme et sa maladie ? et quelle action doit-on avoir sur son corps pour modifier cela ?
Selon la question que l’on se pose, les réponses ne sont plus du tout les mêmes ainsi que la démarche thérapeutique.
Un exemple: Quel est l’intérêt de donner des médicaments puissants pour des migraines à un patient si après avoir modifié des troubles cervicaux scapulaire les symptômes disparaissent ?
Cet exemple est simple mais en additionnant des axes simples chez l’Homme, on pénètre dans des constructions symptomatiques extrêmement complexes et insolubles, bien sur en apparence, car la complexité est une succession de choses simples.
En cela, le corps est infiniment fort et loquace.
L'usage de la force du thérapeute pour travailler sur les tissus est proportionnel à l'incompréhension qu'il a de ceux-ci.
Dans le premier cas, on raisonne à l’extérieur du corps.
Le corps est passif, considéré et transformé en objet inerte qui est déréglé.
Alors on va lui donner une stimulation extérieure, une action venant de l’extérieur pour le changer.
Ce n’est pas l’action humaine qui agit, mais le médicament et des substances extérieures à lui.
Le corps devient le perfusé, l’assisté capable de rien, réduit à aucune possibilité, ni capacité.
Ce raisonnement est parfait pour une urgence vitale, mais beaucoup moins en dehors de ce cas.
Dans le deuxième cas, on raisonne à l’intérieur du corps.
Le corps est au centre de toute démarche et considération. La question centrale devient :
alors qu’il était en bonne santé, qu’est-ce qui engendre ce problème ? Quelles sont les structures qui n’accomplissent pas leur travail convenablement ? Pourquoi de façon chronique, le corps exprime encore et encore ce symptôme ?
Ce symptôme est la conséquence de quoi ?
Et le plus à même de vous répondre c’est le corps lui-même.
Les tissus du vivant ou les différents éléments qui composent le corps sont un concentré d'intelligence.
Le corps a la réponse de son dérèglement et de sa maladie.
Les apparences d’un symptôme ne servent pas ni ne renseignent sur rien.
Le symptôme est le résultat visible et sensible d’une modification dans le corps, mais laquelle ?
pour répondre à la question laquelle il y a deux possibilités :
la première c’est L’idée qu’on s’en fait?
La soi-disant logique ?
l’esprit cartésien qui a raison sur tout et qui tout simplement sait tout.
Ces tissus fonctionnent en réseau, échangent avec tout ce qui les entoure à l'intérieur comme à l'extérieur, du haut vers le bas, dans une étendue spatiale qui je pense n'a que les limites qu'on lui attribue.
Effectivement cette soi-disant logique permet de faire avaler beaucoup de pilules dans tous les sens du terme, mais à part l’effet de la pilule, n’apporte rien d’autre.
Il y a des réponses aux causes que l’on cherche à découvrir.
Mais vous verrez que curieusement, elles sont toutes le fruit de l’intellect et sont toutes dans la passivité :
vous êtes trop gros, maigre, trop vouté, trop creusé, les grands ont mal au dos, trop de sport, pas assez, vous en faites trop, c’est héréditaire, la scoliose c’est le sac à dos, vos problèmes de gencives qui saigne c’est la cigarette, l’intestin irritable, le colon paresseux, la hernie qui est responsable, l’arthrose et l’inflammation et je ne finirai pas sans les coupables absolus:
le stress et la pollution.
Une avancée majeure pour l'espèce humaine serait d'exploiter ces réseaux.
Je pourrai bien sur écrire un livre la dessus mais j’ai mieux à faire, alors à tout de suite pour notre deuxième possibilité.
La deuxième possibilité c’est l’explication que nous apporte le corps. Malheureusement elle ne plait pas à grand monde.
Car les explications du corps n’ont pas grand chose à voir avec toutes les belles constructions intellectuelles et coupées de la réalité physique.
Ausculter fait bien partie de la médecine mais de moins en moins utilisée au profit des examens paracliniques toujours plus prescrits.
Car si à l’auscultation le ventre est dur, alors pourquoi cela ?
si les bronches sont encombrées, pourquoi cela ?
Si les lombaires sont souffrantes, inflammatoires et présentant des hernies, pourquoi ces dégradations ?
quel processus destructeur est donc entré dans le corps sans que celui-ci puisse y remédier spontanément ?
Ce que l’on peut observer sur une photo élaborée, IRM,SCANNER,ULTRA-SON, etc. n’est jamais une cause mais une conséquence.
Le corps va dans une direction dégénérative, et cela bien sur se voit.
Mais soigner c’est comprendre et surtout changer cette direction qui est toxique pour l’Homme.
Contrairement aux dictats énumérés au-dessus, aux soi-disant causes,
souvent le simple reflet de l’observation, face auxquelles il n’y a le plus souvent aucune solution de changement, travailler sur les informations du corps et surtout les corriger apportent un changement réel et définitif.
Ce qui ne peut être en théorie changé, le sera si on modifie le corps.
Cela demande de l’énergie et de la fatigue mais ce monde du vivant ne cherche qu’en permanence à être en pleine santé et heureux.
la vie n'est que communication. Le corps ne fait que communiquer.