De l’intérieur de mon petit monde d‘ostéopathe, j’ai voulu dans cet article faire un instantané de ce qui se dit sur l’ostéopathie.

 

Comment je vois les choses après 20 ans de pratique, de réflexion et de recherche.

 

La définition de l’ ostéopathie est un peu vague, sans contours nets

et trop intellectuelle à mon sens, déconnectée du réel .

Il est vrai que définir ce que fait un ostéopathe avec ses mains ,

domaine par essence du ressenti et du sensoriel, n’est pas simple .

Donner corps à un ressenti et à une approche du corps basée sur du ressenti est une gageure.

Essayez de faire ressentir à votre entourage ce que vos rêves ont produit sur vous est infiniment difficile. Mais déjà pour une première approche, regardons les définitions existantes, courantes et officielles. 

 

1/ Définitions de l’ostéopathie

• •  pour le SFDO  L’ostéopathe, dans une approche systémique, après diagnostic ostéopathique,

effectue des mobilisations et des manipulations pour la prise en charge des dysfonctions ostéopathiques du corps humain.

Ces manipulations et mobilisations ont pour but de prévenir ou de remédier

aux dysfonctions en vue de maintenir ou d’améliorer l’état de santé  des personnes,

à l’exclusion des pathologies organiques qui nécessitent une intervention thérapeutique,

médicale, chirurgicale, médicamenteuse ou par agent physique. »

• • Il s’agit d’une médecine exclusivement manuelle qui cherche à traiter les pertes de mobilité du corps « 

• • d’après les recherches d’Andrew Still, aux Etats Unis, au XIX siècle, cette médecine non conventionnelle s’attache à déterminer les restrictions de mobilité susceptibles de déséquilibrer l’état de santé du patient, puis à les traiter par leur réduction manuelle.

• • pour passeport santé, Médecine manuelle, l’ostéopathie vise à comprendre

les causes des symptômes du patient à partir d’une analyse des différents systèmes du corps humain dans leur ensemble. Il s’agit d’une approche dite « systémique » qui permet

d’agir sur les troubles fonctionnels et sur les symptômes »

• • Un champ d’action large qui fait de la pratique de l’ostéopathie une option véritablement intéressante que ce soit pour les douleurs aiguës ou chroniques.

• • L’ostéopathie est une thérapie dite « alternative ».

Les ostéopathes après avoir observé votre posture, utilisent une palpation fine afin de déceler

les tensions ou les déséquilibres qui causent des douleurs ou des malaises,

puis font des manipulations pour rétablir l’équilibre.

Le corps est composé de différentes parties reliées entre elles.

Ainsi, des affections physiques  peuvent avoir des résonances partout dans le corps.

• • Les mauvaises postures, les antécédents de traumatismes ou encore le stress ne perturbent pas un seul système (musculosquelettique, digestif, neurologique, vasculaire, hormonal, etc.),

mais tout l’organisme.

Il faut donc rétablir l’harmonie dans le système musculosquelettique

et dans chacun des autres systèmes. c’est essentiel.

• • pour le figaro , l’ostéopathie est une thérapeutique manuelle fondée sur des manipulations osseuses ou musculaires.

Cette technique est apparue au XIXe siècle aux Etats- Unis.

Son fondateur, le Dr Andrew Taylor Still, partait du principe que le bien-être du corps humain est lié

au bon fonctionnement de son appareil locomoteur , squelette, articulations, muscles, tendons, nerfs). En effet, toutes les parties du corps étant reliées entre elles par l’intermédiaire

des tissus organiques qui le composent, le corps constitue une unité fonctionnelle indissociable.

Dès qu’une structure du corps présente une perturbation dans son fonctionnement, cela retentit

sur le fonctionnement de structures situées à distance par le biais de ces corrélations tissulaires.

Après toutes ces définitions, il  en ressort  la notion de globalité, thérapie alternative

et non conventionnelle, de fonction et structure, de manipulation , de système, de mobilité

et restriction/dysfonction.

• • l’action vise a rétablir l’équilibre et donc la santé puisque

l’harmonie du corps est une des conditions de la santé.

• • les systèmes du corps doivent être analysés pour traiter un symptôme

 

Point de vue et explications sur différents éléments de ces définitions

 

2/ les restrictions de mobilités

Voici une  première notion qui m’interroge :   

 

Je pense que de très nombreuses divergences existeraient entre ostéopathes si, sur la même personne,  20 d’entre eux par exemple, donnaient  leur avis.

J’ai lu dans un article très sérieux qu’ Il y a autant de types d’ostéopathes que de patients.

En d’autres termes nous ne serions pas d’accord, il y a fort a parier, sur les zones restreintes, leur degré de restriction et donc les zones sur lesquelles intervenir.

Est que le choix final résulterait plus d’une décision intellectuelle que d’un cheminement manuel ?

ou de la construction d’un diagnostic à partir des informations que le corps

apporte aux mains du thérapeute.

Et pourtant ce qui nous amène a poser un avis, un diagnostic ou autre terme que vous voulez est crucial et doit être fiable.

Le diagnostic est la clef de voute du traitement.

Or il n’y a pas 20 façons différentes de démarrer un traitement sur un patient.

Je parlerai prochainement du diagnostique continu et dynamique dans un prochain article

qui diffère beaucoup de ce qui est enseigné en formation ostéopathique.

Au cours de mes formations en ostéopathie ( j’ai fait deux écoles différentes),  j’ai appris

comme tous les élèves  qui ont suivi un enseignement ostéopathique

à consulter et à tester un sujet des pieds à la tête.

On teste des articulations  dotées de glissements  possibles entre elles .

On injecte un mouvement modéré et on observe ce qu’il se passe sous les doigts posés sur l’articulation a tester.

Bien, tout va bien jusque la. Et qu’apprend t-on alors ?

Que l’articulation est bloquée ou pas. Et quand j’ai testé tout ce je pouvais et

vraiment consulté le patient dans son ensemble, dans la limite de la durée de ma séance. 

Je pose un diagnostic et je définis le nombre de séances estimées pour traiter

toutes ces articulations bloquées.

La première fois on peut traiter ce qui fais le plus mal pour ensuite finir par tout ce qu’on a noté

sur la sacro-sainte fiche du patient (un des gages de sérieux du soignant) .

J’ai fait tout cela comme on me l’a appris et au fil du temps j’ai réalisé que je faisais et produisait du vent . C’est très agréable quand il fait chaud mais il ne change rien et n’est pas une base solide pour s’y adosser et élaborer un vrai travail.

Savoir que telle ou telle vertèbre est bloquée c’est du vent .

Cela revient à dire que vivre sur la mer c’est la connaitre.

Tu connais ton bateau mais pas la mer.

Et une vertèbre lombaire, dorsale et cervicale est ce bateau posé au milieu d’un océan (global)..

ça fait mieux ..qui parait à l’œil infini .

Il m’est impossible de tester l’océan et de le maitriser.

En revanche je peux exploiter des milliers d’axes, courants et ressources et

en tirer des millions d’informations autant relatives au passé qu’au présent .

Pour être concret il y a deux façon d’aller chercher de l’information,

de la compréhension et de la connaissance.

• • la première comme décrite plus haut : on envoie un mouvement doux sur une structure articulaire et on observe la réaction de la structure à la sollicitation.

De cette façon, il est très difficile de tester autre chose qu’une articulation ou système

  qui permet un mouvement et des glissements entre deux structures. 

Très rapidement, cette façon d’apprendre du corps est limitante et ne peut mener

qu’à la manipulation structurelle.

Celle ci est la réponse naturelle à : ça ne va pas en inclinaison droite donc je vais forcer sur un mouvement très bref sur cette inclinaison droite.

• • la seconde consiste a ne créer aucune perturbation, ni mouvement et d’observer

avec les mains ce qui se produit dans un volume, les formes que les structures prennent dans l’espace, les courants qui le traversent en d’autres termes : comment le corps occupe t-il son espace,

comment se comporte t-il dans son volume et dans l’espace.

Cela va à l’inverse de la première méthode que j’utilise mais de localement et de manière ponctuelle.

Je peux ici relever les informations de contraintes de toutes parties du corps, articulaire ou non.

Pour conclure , vous imaginez bien que selon la façon dont on utilise ces tests

nous n’obtiendrons pas du tout la  même démarche. 

 

Le langage du corps est la plus stricte expression de cette globalité dont nous sommes constitués,

Luc Audubert

3/ les systèmes du corps

Dans cette définition de l‘ostéopathie on trouve « analyse des différents systèmes du corps ».

Pour moi dont c’est le métier , ceci est tellement vague et éloigné du réel que je ne comprends pas .

C’est un concept intellectuel et à mon sens personne n’est en mesure d’analyser

un système avec ses mains.

Pour répondre à cela, en tout cas dans le réel et le concret, un thérapeute exploite

comme il peut les informations que le corps veut bien lui communiquer et pas plus.

Que l’ostéopathie soit une thérapie dite « alternative » ou plutôt  « non conventionnelle « est une certitude en regard de son approche « mystérieuse et complexe », du langage qu’elle utilise et

de son approche sur mesure pour chaque patient.

Chaque être est unique, a une histoire unique et je ne vois pas pourquoi

une maladie commune procèderait des mêmes causes et donc des même traitements.

Il y a une discussion essentielle à avoir sur ce sujet . 

Alors que fais je dans le cœur de mon métier ?

Pour agir sur un symptôme il faut en connaitre le chemin et

la compréhension de ce chemin est justement l’enjeu majeur dont aucune définition ne parle.

 

4/ la globalité

« Le corps humain est une unité fonctionnelle constituée de différentes parties.

Une affection dans une partie du corps influence les autres.

C’est pourquoi l’ostéopathe manipule parfois des zones éloignées de votre douleur première (sur le diaphragme pour soulager le dos par exemple) ».

« Les ostéopathes sont donc formés longuement pour acquérir une profonde connaissance des structures corporelles (os, articulations, organes, viscères, muscles, etc.). »

« Les ostéopathes possèdent un grand sens de l’observation, ainsi qu’une extrême finesse du toucher leur permettant de détecter de légers blocages ou des mouvements particulièrement subtils ».

Toutes ces définitions plutôt élogieuses pour la profession d’ostéopathe sont selon moi éloigné du réel.

Je reconnais que cela est très compliqué de poser par écrit ce qu’est le corps, comment il est possible de le considérer, comment cela fonctionne pour un ostéopathe.

Ces définitions laissent à penser que l’ostéopathe règle, équilibre, connait parfaitement le corps, et tel un expert règle le bouton du haut pour que celui du bas se remette en fonctionnement ..

Je réponds en quelques lignes : Moi qui suis ostéopathe, je ne fais rien de tout cela.

Je n’ai pas ce pouvoir, de régler, d’équilibrer, d’avoir quelque maitrise que ce soit.

Le corps lui possède cette totale maitrise de lui même.

C’est lui qui va agir parce que j’aurai simplement eu la délicatesse de lui retirer cette « épine ».

Et même le meilleur anatomiste ne ferai rien de plus.

Ce n’est pas la connaissance qui fais la qualité et l’efficacité mais la pratique et le « sens » de ..

le sens du corps c’est cela.

Pour moi une définition plus exacte car plus réelle  serait, lire, comprendre et exploiter des informations qui ne m’appartiennent pas.

Le corps n’a pas de concept, c’est nous qui en avons pour lui, ce qui donc nous en éloigne.

Ces définitions sont hautement intellectuelles au sens ou elle parlent à l esprit, alors que mon métier consiste à faire parler les mains et à l’expression thérapie globale : Je me demande qui est global ?

le corps l’est c’est une évidence, un patient n’arrive jamais en morceaux au cabinet

quant à moi thérapeute qu’ai je de global dans ma pratique ?

la seule globalité possible réside dans le langage du corps.

L’objet de mes recherches à savoir le corps lui l’est, et ce sont ces informations qui seront globales et non ma thérapie.

 

A la définition suivante, je répondrai : 

CETTE notion de globalité est une immense source de confusion.

Cela voudrait dire que certain traitent de façon globale et d’autre non? parce que je traite le pied en pensant que je vais améliorer la hanche je suis global ? non absolument pas .

Je traite le pied au lieu de la hanche c’est tout .

Mon système de croyance me pousse a penser que c’est mieux ainsi mais le médecin

qui s’occupe de votre hanche est bien plus logique, sur votre douleur en tout cas.

Il ne s’agit pas de penser et de dire que le corps est un tout pour

justifier un travail sur le pied en prétendant soigner le genou.

Le corps n’est pas un tout.

C’est le corps tel que la nature l’a conçu.

C’est de ce corps la que tout commence quand des problèmes apparaissent.

Alors si des médecins et chirurgiens veulent s’acharner sur un ménisque

car l’IRM confirme que celui ci est abimé je ne leur en voudrais pas.

Sauf qu’ils passent à coté de la recherche la plus intéressante et réparatrice qui soit : pourquoi ce ménisque s’est il dégradé à ce point dans le temps ? 

y a t-il une réponse ?

Oui il y a une réponse car c’est impossible que dans un système vivant aussi parfait il n’y en ai pas.

Alors quel phénomène a provoqué cela ?

Un ostéopathe do ou diplômé en ostéopathie (en plus) qui écrit tout cela ? c’est étrange ?

 

Oui et non .

 

Pour ce  qui est du non , je ne trouve nulle part de réponse a la question : Avec quelle logique envisageons nous le corps?

La logique du tout, de la globalité ? mais ce n’est pas une logique ça, c’est une évidence.

Qu’est ce que je cherche dans le corps?

comment je le considère ?

Prenons un exemple comme l’enseignement qui m’a été donne peut me le permettre.

Une personne me consulte car elle a mal en bas du dos.

Ou vais je porter mes recherches ?

Sur son dos évidemment et en testant ses vertèbres je vais déterminer celles qui « bloquent « et les manipuler pour les débloquer. 

J’ai compris quoi de son problème alors ?

Que cette personne avait des blocages dans le dos qui lui provoquaient ces douleurs ?

Ainsi je réduis le corps à des vertèbres.

C’est cela un travail global ?

c’est profondément faux de résonner et de rechercher ainsi, tester isolement et

à la suite les vertèbres, les épaules, les hanches etc….est l’inverse de la globalité puisque l’on découpe artificiellement des parties que l’on isole pour s’en faire une appréciation pour

remplir ensuite des listes de notes dans un savant dossier.

Ces appréciations n’apportent aucun éléments de réponse .

Cette vertèbre est « bloquée » et après ?

Quelle compréhension du corps cela me donne ?

Rien mais intellectuellement cela est très séduisant et concret pour le patient et pour le soignant.

Cela revient a dire qu’un corps n’est constitué que d’une succession d’articulations reliées entre elles .

Ce n’est pas ça le corps mais une vue de l’esprit qui malheureusement oriente le cerveau et

donc les recherches et les actions de l’ostéo.

Ceci est tellement vrai que l’on parle d‘ostéopathie crânienne, d’ostéopathie viscérale, d‘ostéopathie fonctionnelle.

Qu’est ce que l’ostéopathie crânienne ?

Tout connaitre du crâne, être super calé en anatomie puisque l’ostéopathe

a fait des études très poussées en anatomie.

D’ailleurs à trop étudier le crane on devrait plutôt s’en éloigner car pas grand chose n’est dote de mouvement articulaire la dedans.

Je ne comprends pas l’ostéopathie de telle ou telle partie du corps .

J’aimerai que l’on m’explique.

Cette tendance à superposer symptômes avec thérapie est catastrophique .

J’ai mal au ventre donc je cherche un ostéopathe spécialisé dans ce domaine . 

 

5/ l’homéostasie

Les troisièmes et quatrièmes principes concernent davantage l’aspect préventif

de l’ostéopathie : l’homéostasie.

Le corps aurait la capacité de s’ auto-réguler et ainsi de pouvoir retrouver une dynamique

qui éloignerait les douleurs.

« Être en bonne santé, c’est tomber malade et s’en relever », disait Canguilhem

(médecin et philosophe du XIXe).

Associé à une bonne vascularisation artérielle empêchant toutes congestions, le corps posséderait toutes les cartes pour se soigner ou du moins limiter les affections.

« L’ostéopathe ne s’intéresse pas uniquement à un symptôme douloureux, mais considère le patient comme un tout devant être évalué dans son ensemble.

Il doit découvrir de façon précise l’origine des tensions et des blocages qui restreignent

la mobilité des différents tissus. »

On se rend compte soit pour avoir fréquenter des thérapeutes soit pour avoir

regarder leur vidéos qu’il existe des façons très différentes chez chacun d’approcher ce domaine.

 

Le corps est immensément complexe et vaste, et les combinaisons pour relier un symptôme à sa cause sont infinies.

Luc Audubert

Il ne s’agit pas ici pour moi de critiquer ces différentes approches mais d’essayer d’en donner un fil conducteur.

Qu’est ce qui pousse un thérapeute à agir de telle façon  sur telles parties du corps,

Pourquoi choisi t-on de travailler sur une partie du corps plutôt que sur une autre,

en d’autres termes, comment faire un choix efficace en accord avec la réalité,

rapidement pour un patient et ses problèmes donnés appelés symptômes.

Juste une ligne pour vous faire remarquer qu’un patient n’ a jamais un symptôme mais des symptômes..

*vous consultez pour une tendinite qui détruit votre temps libre et une bonne partie de la vie.

Toute votre attention de même que celle de votre médecin puis celle de votre médecin spécialiste se concentre sur cette tendinite.

Des examens paracliniques très poussés viennent achever le diagnostic médical.

Le tendon est rongé d’inflammation .. il faut agir puissamment, à l’image de votre douleur puisque plus ça fait mal plus il faut « envoyer ».

Et chose étonnante les quelques douleurs et gènes que vous avez évoquées à votre médecin lors de la première consultation passent complètement sous silence.

Comme par exemple des problèmes connexes à l’épaule et aux cervicales de même

qu’une vieille douleur à la hanche (mais c’est vieux…ça ne compte plus. il y a prescription

et puis faudra vivre avec. N’en rajoutez pas s’il vous plait .. )

Le plus important dans tout ce tableau symptomatique c’est votre tendinite du coude,

votre tennis-elbow ou votre épitrochléite, choisissez votre coté.. c’est la que se trouve

la douleur principale, le motif solide de consultation c’est celui-ci.

Le reste découle surement du premier d’ailleurs ou dit autrement quand on aura réglé la tendinite le reste ira mieux..

Je ferme la parenthèse sur l’aspect multiple d’un symptôme..

 

Alors ne croyez vous pas que si vos douleurs sont en bas du dos, beaucoup serait tenter d’y trouver quelque choses dans leur diagnostic ?

 

Si vous avez mal au dos, il y’a forcément quelque chose qui ne va pas dans votre dos,

vous ne me direz pas le contraire ?

Et si je ne traite pas la ou vous avez mal, vous n’êtes en général pas content du tout !!!

Pour faire court, c’est une logique intellectuelle très séduisante mais qui dans la réalité se révèle fausse.

Un autre exemple votre tendon d’Achille se révèle douloureux, gonflé, très sensible à la pression,

vous interdisant de poser le pied au réveil, alors vous aurez probablement quelque chose au pied.

Et croyez moi, si je raisonne ainsi je vous trouverai quelque chose dans un coin du pied qui expliquera votre problème.

Mais si je résonne ainsi  je ne résoudrai jamais votre problème.

Tout au plus je vous soulagerai transitoirement , quelques jours avant que

tout ne recommence comme avant.

Si vous souffrez du ventre, que vous ballonnez après les repas, si votre ventre est régulièrement gonflé, sensible et très inconfortable, avec tout son cortège de symptômes etc…

Vous recherchez et je rechercherai (si nous sommes dans cette logique) ce que ne convient pas

dans votre alimentation par exemple, je rechercherai dans votre ventre pour comprendre ce qui ne va pas pour expliquer tout cela.

Et si je ne trouve rien le mot stress apparaitra comme cause dans mon discours.

Si nous sommes dans cet logique, votre ventre continuera a ballonner tant qu’il lui plaira.

Vous m’aurez compris, la logique du symptôme est un piège absolu.

Alors pour commencer à donner un début d’explication dans cet article, si je ne résonne pas sur un symptôme et ne démarre pas mon analyse du symptôme je fais quoi alors ?

Et bien je me base et je m’appuie sur ce qui est le plus tangible, le plus performant

dans l’intelligence et la logique, à savoir le corps.

Le corps à sa logique et moi j’ai la mienne .

Les deux logiques ne se superposent pas.

Alors j’oublie la mienne et prend celle du corps qui est toujours juste.

Le corps, ce grand inconnu et ce grand incompris, à un langage pour s’exprimer,

ce dont personne ne parle nulle part….

On parle de vertèbres, d‘arthrose cervicale, de nerf sciatique, de syndrome rotulien

mais de ce langage qui englobe la totalité du vivant, rien !!

 

Le langage du corps est la plus stricte expression de cette globalité dont nous sommes constitués.

Luc Audubert

Il nous amène au cœur du fonctionnement du corps, au cœur de sa logique.

Il n’y a que lui qui connait sa logique et sans ses indications par son langage je suis incapable de faire puisque incapable de comprendre .

C’est de ce langage dont je vais vous parler.

La seule façon pour se tromper le moins possible voir pas, est de suivre

cet enchevêtrement labyrinthique qui s’est constitué dans les tissus du corps

ou si vous préférez dans n’importe quelle partie du corps qui peut être affectée.

Sommes nous des cobayes ?  

 

6/ Philosophie sur cette approche de la santé .

Pourquoi je vous écris cet article ?

 

Une de mes motivations est de casser la passivité avec laquelle le corps est considéré .

Le corps n’est pas passif, il  peut se régénérer et se réparer mais parfois

à condition que l’on intervienne car parfois il n’y parvient pas seul.

On change des pièces, des hanches, des genoux, et on en parle comme si il s agit d’une usure

et d’une dégradation mécanique comme le serait des plaquettes de freins.

On observe que ça ne fonctionne plus alors on enlève, on vous dit que

votre colon est paresseux ( ah bon le traitre ! ), votre vésicule encombrée, votre estomac trop acide,

votre intestin irritable (calmez le docteur), alors c’est comme ça.

Votre dos est usé et donc il n’y à rien à faire.

Tout ceci existe et pourtant ce n est pas du tout comme ça que cela fonctionne.

Sur lesquels je n’ai rien a décider, ni a influer, ni a juger, ce qui me laisse dire moins j’en sais mieux c’est.

 

Le corps n’a pas de concept, c’est nous qui en avons pour lui, ce qui donc nous en éloigne.

Luc Audubert

Penser et soigner sont deux choses assez opposée, dans le sens ou

une vraie découverte s’oppose a savoir a l’avance ce que l on va découvrir.

Le corps est immensément complexe, et les combinaisons pour

relier un symptôme à sa cause sont infinies.

Ainsi sans ce code, impossible de décrypter le corps,  impossible de connaitre ses combinaisons et

donc de relier les symptômes a leurs causes.

Ainsi le traitement d’un genoux pourra se transformer en une succession d’axes affectés,

chaque axe traité faisant place au suivant créant ainsi une véritable toile d’araignée

ou donnant une véritable architecture complexe à un problème en apparence simple.

Pour exemple, j’ai toujours été surpris par l’architecture complexe du système racinaire d’une plante, que vous découvrez quand vous déracinez la plante.

Un traitement est une succession d’informations traitées, comme un problème mathématiques

est une succession de raisonnements jusqu’à sa résolution.

Pourquoi y a t il un problème ?

Pourquoi y’a t il un symptôme plutôt que rien ? et pourquoi n’y avait t-il rien avant le symptôme ?

Que s’est t il passé ?

 

Si vous me dites qu’il ne s’est rien passé.

La réponse est quelque part car si il n y avait pas de réponses, il n y aurait pas de problèmes.

la réponse ne se voit pas, ne se devine pas et ne se pense pas.

Le parcours suivi lors d un traitement est imprévisible, sinueux, et très varié.

Diagnostiquer la soit disant perte de mobilité d une structure pose à nouveau un problème.

On est obliger de se fier à la perception du mouvement que l’on crée au niveau de cette structure, pour ensuite tirer une quelconque utilité de cette information.

 

La réponse à un problème est à une multitude d’endroits tous reliés les uns aux autres dans une précision et un ordre absolu dans les algorithmes du corps.

Luc Audubert

En revanche, être invité à avoir l explication de la gêne occasionnée sur cette structure,

par des éléments le plus souvent inattendus est une information bien plus précieuse

car elle nous permettra d’agir facilement sur la perte de mobilité de cette structure et

d’être exactement au bon endroit .

L’information d origine est toujours exacte et parfaite, raison pour laquelle

il faut être le plus discret possible avec ces mains pour ne pas la faire réagir,

pour ne pas la mettre en défense et en avoir une fausse interprétation.

Votre corps dirige votre vie, votre état d’esprit et votre psychologie .

Nous sommes l’expression de ce qu’il est et comment il vit .

Je vous invite plus que jamais à être acteur et non spectateur de votre santé

car vous pensez qu’autrui est mieux renseigné.

Votre intuition est maitresse et c’est elle qui a permise à l’humanité de parvenir jusqu’à nous.

La personne la plus à même de décider pour vous c’est vous-même.

Le corps à des capacités de transformation infinies .

 

Exploitons-les.

 

Merci d’avoir lu cet article